L'économie syrienne

Structure de l'économie syrienne

L'économie de la Syrie a longtemps été centrée sur l'agriculture, mais elle s'est diversifiée au fil des ans. Les secteurs de l'énergie et de l'industrie ont gagné en importance, tandis que le secteur tertiaire, en particulier les services, représente une partie croissante du produit intérieur brut (PIB). Cependant, cette structure économique a été lourdement perturbée par le conflit civil qui dure depuis plus d'une décennie.

Agriculture

L'agriculture a toujours occupé une place centrale dans l'économie syrienne. Avant le conflit, le secteur agricole contribuait à environ 20 % du PIB et employait près de 30 % de la main-d'œuvre. Les principales cultures incluent le blé, l'orge, le coton, ainsi que des fruits tels que les agrumes et les olives. La région fertile de l'est de la Syrie, notamment la vallée de l'Euphrate, a été un centre agricole de premier plan.

Depuis le début de la guerre civile, l'agriculture a été gravement touchée par la destruction des infrastructures, les déplacements de populations, ainsi que par la sécheresse. La production de blé, une culture essentielle pour la sécurité alimentaire du pays, a diminué de manière drastique. Par exemple, en 2020, la production de blé était estimée à moins de la moitié de celle de 2010.

Industrie

Le secteur industriel syrien se concentrait principalement sur les industries manufacturières légères, telles que le textile, l'agroalimentaire, ainsi que les produits chimiques et pharmaceutiques. Alep, la plus grande ville industrielle du pays, a longtemps été un centre textile important. Le secteur de l'énergie, notamment le pétrole, a aussi contribué de manière significative aux revenus de l'État.

Le pétrole, avant la guerre, représentait près de 25 % des recettes fiscales du gouvernement et environ 40 % des exportations. Cependant, les zones pétrolifères du pays, principalement situées dans l'est, sont aujourd'hui en grande partie hors du contrôle du gouvernement. Cela a considérablement réduit les capacités d'exportation et d'exploitation pétrolière de la Syrie.

Impact des sanctions économiques

Les sanctions internationales imposées à la Syrie depuis le début du conflit ont profondément affecté son économie. Ces sanctions visent principalement les secteurs financiers, énergétiques et militaires, limitant ainsi les capacités du gouvernement syrien à générer des revenus à partir de ses ressources naturelles et à accéder aux marchés mondiaux.

Répercussions sur le commerce extérieur

En raison des sanctions, les exportations syriennes, principalement le pétrole et les produits agricoles, ont chuté de manière drastique. Le commerce avec les partenaires traditionnels, comme l'Union européenne et les États-Unis, s'est quasiment arrêté. Le pays s'est alors tourné vers d'autres alliés, comme l'Iran, la Russie et la Chine, pour combler le déficit commercial, mais cela n'a pas suffi à relancer l'économie à son niveau pré-conflit.

En termes d'importations, les sanctions ont également compliqué l'accès aux biens de première nécessité, y compris les médicaments et les équipements médicaux. Les entreprises syriennes ont également du mal à financer leurs activités à l'étranger en raison des restrictions bancaires internationales.

Marché de l'emploi et situation sociale

Le conflit syrien a provoqué un effondrement du marché de l'emploi. Le taux de chômage en Syrie est passé de 8,4 % en 2010 à plus de 50 % dans certaines régions en 2021. De nombreuses entreprises ont fermé, des millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, et une grande partie de la population active a migré vers d'autres pays, cherchant des opportunités de travail.

Réfugiés et impact sur l'économie

Les déplacements massifs de population ont non seulement créé une crise humanitaire, mais ils ont aussi fragilisé l'économie syrienne. Plus de 5,6 millions de Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins, principalement en Turquie, au Liban et en Jordanie. Ces départs ont vidé certains secteurs d'une main-d'œuvre qualifiée, tandis que les familles restées sur place vivent dans des conditions de pauvreté accrue. La fuite des capitaux et des compétences constitue un obstacle majeur à la relance économique.

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